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Tarsiz
Tarsiz
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[BG] Faora Valtherion - La Flamme du Sud Empty [BG] Faora Valtherion - La Flamme du Sud

Mar 4 Mar 2014 - 7:09
Portrait :

[BG] Faora Valtherion - La Flamme du Sud 14030407075796386

Lien pour télécharger : http://www.mediafire.com/download/g15rk4qhrgbyp4y/Faora.zip

- I -

Le Soleil du crépuscule baignait d’une lumière orangée la pièce. Elle était carrée, grande et haute de plafond. Trois fenêtres étaient percées sur l’un de ses murs, seule source de lumière de l’étude. La paroi opposée, garnie de colonnes et d’élégantes arches, comportait une porte qui donnait sur une cour intérieure. Les deux autres cloisons étaient couverts de rayonnages de bois, remplis de nombreux ouvrages, dont plusieurs paraissaient très vieux. Au centre de la pièce se trouvaient quatre pupitres munis de chaises.

Une petite fille était assise à l’une des tables. Vêtue d’une robe bleu et blanche, et chaussée d’élégants et menus souliers noirs, elle avait la peau pâle, des cheveux roux en bataille et de grands yeux très bleus. Ses coudes posés sur le pupitre, elle se tenait la tête entre les mains, son visage trahissant un ennui profond. Un très vieil homme à la peau basanée, habillé d’une simple toge rouge et or, lui faisait face. Il était visiblement en plein discours, au grand dam de sa jeune auditrice.

L’enfant soupira bruyamment, et tourna la tête sur le côté. Ses yeux passèrent des colonnes aux étagères, et s’attardèrent sur les livres. Elle essaya d’en déchiffrer les titres, mais si elle arrivait difficilement à distinguer les petits caractères inscrits sur leur reliure, il lui était impossible d’arriver à leur donner du sens. Le vieux finit par remarquer son manège, et s’exclama :

« Maîtresse Faora, vous négligez vos leçons ! L’effet fut immédiat, et elle se redressa aussitôt, reportant son attention sur le précepteur.
- Oh, non, Cerys, je vous écoutais ! Répondit-elle avec l’air penaud de ceux qui se sont fait prendre sur le fait.
- Vérifions cela. Dites-moi, jeune fille, qui était le dernier roi de la grande Númenor ? Le vieil homme se pencha vers elle, l’air inquisiteur, en fronçant comiquement les sourcils.
- Ar-Pharazôn le Vermeil, vingt-cinquième et dernier roi de Númenor… Récita la jeune élève d’un ton monocorde, en levant les yeux au ciel.
- C’est juste. Dites-moi maintenant, que savez-vous de Castamir ?
- Castamir était l’héritier légitime au trône du Gondor, et a régné pendant dix années, avant d’être traîtreusement assassiné par l’usurpateur, Eldacar, aux Gués de l’Erui. Je sais cela ! S’exclama-t-elle d’un air agacé.
- Ne soyez pas insolente, jeune fille. » Le précepteur lui agita un doigt devant le visage, d’un air réprobateur. Il reprit : « Dernière question, à qui revient la souveraineté du royaume du Gondor ?
- Le royaume du Gondor appartient aux descendants du grand Castamir, honteusement dépossédés par les traîtres de la lignée d’Eldacar, maudits soient-ils. Faora termina sa phrase sur un ton humble et respectueux, en baissant la tête.
- C’est exact. Très bien, mademoiselle, la leçon est terminée pour aujourd’hui. J’espère que vous serez plus attentive demain. »

À ces mots, Faora poussa un cri de joie et bondit hors de sa chaise. Elle se rua hors de la pièce. Courant à toute vitesse, elle traversa plusieurs couloirs, et atteint le hall d’entrée de la demeure. La porte était gardée, mais Faora savait que le vieux Mero avait tendance à s’endormir à son poste. Elle s’approcha sur la pointe des pieds, prenant bien garde à ne marcher que sur les carrés blancs du dallage – les carrés noirs étant peuplés de monstres marins qui essayaient de la dévorer si elle s’y risquait. Elle jeta un œil dehors. Mero était assis, appuyé sur le dossier de sa chaise. Sa tête était penchée en arrière, et ses yeux, fermés. Sa respiration était entrecoupée de bruyants ronflements. Parfait.

Euphorique, elle se retint d’exploser d’allégresse. Elle ôta ses souliers, les plaça soigneusement sur le troisième carré noir à droite de la porte – les monstres n’étaient pas friands de chaussures – et sortit silencieusement dehors. Elle s’élança à toute vitesse dans les ruelles en riant, savourant le contact du sable chaud sous ses pieds nus, et la caresse de la brise sur son visage. C’était la fin de l’après-midi, mais les rues étaient encore pleines de monde.

Faora déboucha dans le grand marché d’Umbar. Devant elle s’étendait un océan de tentes et d’étals aux couleurs vives et chamarrées. Une foule, toujours colossale en dépit de l’heure avancée, occupait la place. La petite fille adorait le marché. Pleine d’entrain, elle se faufila à travers la cohue. Sur sa gauche, d’étranges et puissants animaux du désert se débattaient vainement, enfermés dans des cages aux robustes barreaux d’acier et surveillés par plusieurs gardes en armure. Sur sa droite, un homme bedonnant à la peau très mate vantait les mérites de ses étoffes et offrait à la vue de ses clientes ébahies un stock volumineux de tissus aux teintes éclatantes.

Faora tendit l’oreille, tâchant de capter les mille et un sons du marché ; untel cherchait à négocier le prix d’une table de nuit, un autre se disputait vigoureusement avec un commerçant. Un autre encore avait été pris en train de voler et clamait haut et fort son innocence. Elle renifla goulûment. Elle pouvait sentir la senteur musquée des bêtes sauvages, l’âcre odeur du cuir qui se dégageait de quelques stands de tanneurs, les remugles froids du métal et le délicat arôme des épices rares et précieuses que vendaient les rois du marché. Il se dégageait du bazar une atmosphère lourde et chaleureuse, et il y avait tant à voir, entendre, sentir et toucher que tous les sens en étaient saturés.

L’enfant parvint à la baie portuaire, où les dromons élancés de la flotte corsaire stationnaient à quai en attendant leurs prochains raids vers les eaux du Gondor. Faora courut jusqu’à atteindre un bâtiment en briques et torchis faisant directement face à l’océan. Ses mains et ses pieds exercés retrouvèrent bien vite leurs marques, et elle grimpa rapidement jusqu’au toit de la construction. Elle se coucha sur le dos, les bras croisés derrière la tête. Savourant l’odeur salée des embruns qui lui parvenaient, elle regarda vers le lointain, avec un sourire béat, le Soleil se couchant à l’horizon sur une mer d’huile. Elle s’imaginait le Gondor, très loin derrière cette mer. Un jour, tout ceci serait à elle.


Dernière édition par Tarsiz le Ven 7 Mar 2014 - 7:49, édité 1 fois
Tarsiz
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Ven 7 Mar 2014 - 7:48
- II -

Les années avaient passé, mais la pièce n’avait pas beaucoup changé. Les bibliothèques et leurs ouvrages n’avaient pas une trace de poussière, patiemment entretenus par des esclaves zélés. Une femme se tenait debout, penchée au-dessus de l’épaule de son élève, observant avec sévérité les gestes minutieux de la plume de l’étudiante sur le vélin. Elle était de petite taille, et au port aristocratique. Ses longs cheveux blonds soyeux étaient agencés en une coiffure élaborée. Elle portait une élégante robe de soie verte, ornée de motifs dorés. L’objet de son attention était une jeune fille à l’épaisse chevelure rousse comme le feu et aux grands yeux d’un bleu étincelant. Elle inscrivait avec application des nombres dans les cases d’un tableau sur le parchemin, prenant parfois plusieurs secondes à réfléchir.

« Non ce n’est pas cela du tout ! Sois plus attentive, Faora ! S’exclama soudain la femme blonde très digne en tapotant furieusement le document.
- Je n’y arrive pas, Mère ! » Protesta la jeune fille en se reculant vivement sur sa chaise. Elle fixa la feuille d’un air contrit, comme si elle était responsable de ses malheurs, et leva les deux bras devant elle, désignant le papier. « Il n’y a là que chiffres et calculs sordides. Cela ne m’intéresse pas ! Reprit-elle.
- Savoir tenir la comptabilité de ta maison est essentiel, Faora, lui expliqua sa mère avec patience.
- Je n’ai pas envie de faire cela… C’est pire que tout ! Voulez-vous ma mort, Mère ? Demanda l’adolescente en prenant un air dramatique.
- Assez, je ne veux pas en entendre davantage. Lorsque tu seras mariée, il t’incombera de vérifier les finances de ta famille. C’est un travail essentiel, et si tu n’apprends pas maintenant, tu ne sauras jamais le faire.
- Ah, mais dans ce cas, la solution est toute trouvée, Mère ! » S’exclama Faora en se redressant brusquement sur sa chaise, l’œil vif et un fin sourire aux lèvres. « Il me suffira d’épouser l’un de mes multiples soupirants – ils ne manqueront pas d’affluer, qui ne voudrait pas de quelqu’un comme moi ? » Elle roula comiquement des yeux, et reprit : « Et il ne saura me refuser de s’occuper de notre comptabilité, lorsque je lui aurais gentiment demandé.
- Et toi, que feras tu pendant ce temps ? Lui demanda sa mère, l’air mi- amusée, mi- résignée.
- Oh, ne vous en faites pas pour moi. Je saurais trouver à m’occuper. » Décréta la jeune fille avec un sourire matois.

La leçon terminée, Faora se précipita dans sa chambre. Elle se jeta sur son lit et se roula dans les draps fins avec un cri de joie. Elle resta un instant ainsi, savourant la caresse de la soie sur sa joue. Elle finit par se relever, et alla se camper devant le grand miroir du mur opposé. Pas mal, pensa-t-elle en contemplant son propre reflet dans la glace : une jeune fille de seize ans aux cheveux en bataille. La pratique régulière de l’escrime lui avait été bénéfique, songea-t-elle. Ses bras, jadis menus et fragiles, étaient maintenant plus forts et assurés, sans pour autant être laids et difformes. Faora jeta un œil à la fenêtre. Il ne tarderait pas à faire nuit, elle devait se préparer.

Elle quitta sa robe et enfila une chemise blanche qu’elle passa dans un pantalon noir. Elle chaussa de longues bottes de tissu sombres, et revêtit une veste ample et confortable. À la manière des spadassins, elle boucla son baudrier de cuir autour de sa taille. Elle releva la tête. Personne ne l’observait. Elle se baisse alors, souleva quelques lattes descellées du plancher et passa la main à tâtons dans le réduit ainsi mis au jour. Elle trouva rapidement la poignée de cuir de l’épée, et la sortit précautionneusement de la cachette. La lame, longue d’environ un mètre, était de bonne qualité, et l’arme, encore tranchante en dépit des multiples marques d’usure dont elle s’ornait. Faora la soupesa et la leva devant ses yeux, un fin sourire aux lèvres. Satisfaite, elle la rangea dans le fourreau lié à sa cuisse gauche, attrapa une longue cape de tissu, et quitta la pièce.

Les couloirs de la demeure étaient silencieux. Sa mère et son père étaient probablement déjà attablés, et les esclaves, occupés à les servir ou à mettre de l’ordre dans la maison. Elle atteint le hall d’entrée sans encombre. Mero était toujours vivant, mais ne rajeunissait pas, et n’en dormait que davantage. Sur la pointe des pieds, elle traversa le dallage noir et blanc du hall, et risqua un coup d’œil dehors. Comme elle s’y attendait, le brave Mero s’était assoupi. Parfait.

Faora se coula silencieusement dehors, puis se mit à marcher d’un pas vif. Elle traversa le dédale de ruelles avec aisance et assurance, et déboucha finalement sur le port. Face à elle, la baie, immense, où étaient amarrés les milliers de navires d’Umbar. Il y avait là une foule d’embarcations diverses : des galères gigantesques aux frêles esquifs de pêche, en passant par les dromons corsaires de l’Amirauté. Elle se tenait dans l’une des artères les plus fréquentées de la ville, bordée de tavernes à n’en plus finir, pour assouvir les besoins des milliers de marins de la cité. Deux jeunes garçons l’attendaient. Ils étaient vêtus de tuniques richement brodées, et portaient, tout comme elle, bottes, baudrier et épée au côté. Le plus vieux, Ramthor, avait la peau très pâle et les cheveux blonds cendré, tandis que le plus jeune, Olivar, avait la peau plus halée et des cheveux d’un noir de jais.

En la voyant arriver, ils eurent un grand sourire. Faora se précipita jusqu’à eux, et leur sourit en retour.
« Je ne suis pas en retard, j’espère ! Allons-y, la Harpe n’attend plus que nous ! »

La taverne du nom de la Harpe et les étoiles était l’une des plus huppées de la baie portuaire. Immense, elle s’étendait sur quatre étages, employait cent quarante personnes, et pouvait accueillir plus d’un millier de clients. Quel que soit le divertissement que vous recherchiez, la Harpe pouvait vous l’offrir.
Ramthor se mit en route. Faora fit un sourire éclatant à Olivar, lui toucha le bras, et ils emboîtèrent le pas à leur ami. Le jeune homme fit mine de prendre sa main dans la sienne, mais elle se dégagea d’un geste agacé. Elle soupira. Olivar avait été un bon amant, mais, depuis cette fameuse nuit, il avait tendance à se comporter comme si elle lui appartenait. Avec le temps, il finirait par apprendre où était sa place.

Après une courte marche sur les quais, ils parvinrent à la Harpe. L’immense bâtisse occupait les quatre étages d’un immeuble de briques. Elle était pourvue de très nombreuses fenêtres munies de balcons et de barrières. Trois entrées différentes permettaient d’accéder au bâtiment. Sur la terrasse, une centaine de marins étaient attablés, certains venant à peine d’arriver, d’autres déjà fin saouls. Faora et ses amis se frayèrent un chemin entre les clients et entrèrent dans l’auberge. Une foule toujours plus nombreuse occupait déjà les tables, se pressait aux trois bars du rez-de-chaussée, ou se déhanchait comiquement sur les pistes de danse au son des deux orchestres qui jouaient furieusement. Les jeunes gens furent assaillis par des odeurs d’alcool, de fumée et de sueur. Ce n’était toutefois rien à côté de la cacophonie indémêlable qui régnait. Faora adorait la Harpe. La surcharge d’informations sensorielles que l’endroit prodiguait était vertigineuse. Cette taverne dégageait une vitalité, une âme, une vie propres, ce qui la ravissait.

« Oh, j’ai mal à la tête… » Gémit Olivar. Le jeune homme se tenait contre le mur, dans une petite allée sombre à quelques rues de la Harpe. Faora le soutenait, tandis que Ramthor, la démarche un peu chancelante, était plus en retrait. « C’était quand même une sacrée soirée, non ? » Reprit Olivar en levant la tête vers Faora avec un faible sourire. La jeune fille hocha distraitement la tête, et reporta son attention sur Ramthor. Un petit groupe venait de déboucher dans l’allée, à quelques mètres derrière lui. Elle n’y prêta pas attention. Olivar prenait de grandes inspirations, respirant lentement. Faora lui tapota l’épaule avec gentillesse, quand soudain, un bruit sourd, suivi de jurons et du chuintement caractéristique d’une lame qu’on tire d’un fourreau la firent tourner la tête.

Ramthor était en bien mauvaise posture. Un gaillard à la mine patibulaire le retenait fermement, un long coutelas menaçant sa gorge. Un autre, poignard brandi, se rapprochait de Faora et d’Olivar. La jeune fille dégaina immédiatement son épée, qu’elle brandit à deux mains, et son compagnon, bien que peu alerte, l’imita.

« Lâchez ça sur le champ, ou bien votre petit pote morfle ! » Cria le malandrin qui maintenait Ramthor. « Laissez-nous lames, fric et bottes et personne ne sera blessé ! »
Olivar se tourna vers sa compagne, l’air apeuré. Celle-ci, le visage imperturbable, ne se laissa pas démonter, et maintint sa position.

« Je ne plaisante pas ! » Pour appuyer ses dires, le brigand accentua sa prise sur le jeune homme. Une fine coupure apparut à sa gorge, et une goutte de sang perla. Faora le défia du regard un long moment, avant de laisser tomber son épée à terre. Immédiatement, Olivar l’imita. Le deuxième bandit se rapprocha, le couteau baissé. Puis, tout alla très vite. Lorsqu’il fut à moins d’un mètre de Faora, la jeune fille bondit. Rapide comme l’éclair, elle cogna violemment son genou contre l’entrejambe du pirate. Celui-ci, fou de douleur, lâcha son arme. Elle en profita pour lui flanquer un coup de poing au visage, et le jeta à terre. Elle le maîtrisa rapidement, lui tint la tête en arrière en le tirant par les cheveux, récupéra le coutelas tombé, et lui mit contre la gorge.

« Laissez partir mon ami immédiatement, ou, cette fois-ci, c’est votre comparse qui déguste ! » Cria-t-elle à l’encontre du voleur qui retenait toujours Ramthor. Celui-ci avait l’air d’avoir été perturbé par la rapide échauffourée.
« Tu n’as pas le sang-froid pour ça, gamine. » La voix, toujours revêche, était néanmoins beaucoup moins assurée. Ils se défièrent du regard un long instant, les yeux noirs comme la nuit du brigand plongés dans le bleu glacial des iris de la jeune fille.
« Vous l’aurez voulu. » Faora prononça ces mots d’un air calme. Puis, d’un geste rapide et assuré, elle trancha la gorge du brigand. Un flot de sang chaud jaillit. Olivar poussa un cri d’horreur, et le malandrin survivant un hoquet de surprise. Faora se releva, tenant en sa main la lame poisseuse de sang. « Dernier avertissement, laissez-le partir. »

Le bandit fit mine d’hésiter encore un instant, puis il lâcha Ramthor, qu’il poussa brusquement d’un coup de pied, avant de détaler à toutes jambes, sans doute à la recherche d’une proie plus facile. Olivar se précipita pour aider son ami. Faora, quant à elle, regarda s’échapper le détrousseur. Elle essuya le couteau contre son manteau, et tint la lame droit devant elle. La lumière de la Lune inondait la scène, de sorte qu’elle pouvait voir son reflet dans la lame du couteau, un visage maculé de taches de sang, aux cheveux de feu.

To be continued...
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